
TBR is delighted to publish six poems by Joyce Mansour to accompany “All-Encompassing Desires: On Translating Joyce Mansour,” a conversation between C. Francis Fisher, Emilie Moorhouse, and Garrett Caples. The first three poems, from Emerald Wounds, are translated by Moorhouse, and the latter three, from In the Glittering Maw, by Fisher.
L’amazone mangeait son dernier sein. 
La nuit avant la bataille finale 
Son cheval chauve respirait l’air frais de la mer 
En piaffant en rageant en hennissant sa peur 
Car les dieux descendaient des monts de la science 
Apportant avec eux les hommes 
et les tanks.
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The amazon was eating her last breast 
The night before the final battle 
Her shaved horse breathed the fresh air of the ocean 
Stomping, gnawing, whining with fear 
For the gods were descending from the mounts of science 
Bringing with them the men 
and the tanks.
Cris (1953) / Screams
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Rhabdomancie
Votre mari vous néglige?
Invitez sa mère à passer la nuit dans votre chambre
Puis affalée dans l’armoire près du lit 
Projetez votre oméga plus une poignée de salamandres
Dans le miroir où l’ombre se dandine 
Votre mari vous échappe?
Le céleste directeur a besoin d’un régime
Urinez dans sa soupe quand heureux près de vous il s’allonge
Soyez douce mais habile à farcir l’oie grasse 
De poulpes de messages
Et de poils de mandragore
Taquinez ses penchants avec un blaireau de soie
Saupoudrez son phalène de sang et de suie
Et surtout souriez quand dans vos bras il se meurt
Malgré lui c’est à vous qu’il pensera 
•
Je ne connais pas l’enfer
Mais mon corps brûle depuis ma naissance
Aucun diable n’attise ma haine
Aucun satyre ne me poursuit
Mais le verbe se transforme en vermine entre mes lèvres
Et mon pubis trop sensible à la pluie
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Dowsing
Husband neglecting you?
Invite his mother to sleep in your room
Then sprawled in the armoire next to the bed
Project your final word along with a handful of salamanders
In the mirror where the shadow sways
Husband avoiding you?
The divine director must be put on a diet
Piss in his soup when he lies down happily next to you
Be gentle but skillful stuffing the fat goose
With octopus messages
And mandrake roots
Tease his kinks with a silk brush
Sprinkle his moth with blood and soot
Be sure to smile when he dies in your arms
Despite himself he will think of you 
•
I do not know hell
But my body has been burning ever since I was born
No devil stirs my hate
No satyr pursues me
But the verb turns to vermin between my lips
And my pubis too sensitive to the rain
Rapaces (1960) / Birds of Prey
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Dans le sillage du Mont-Arbois
Je pense à ce petit morceau d’anguille
Chair verdâtre sous le vernis blanc
De ta façade
Flamme rouge entre mes cuisses
Quand à genou dans la neige
J’arrose nos pas de mes larmes tardives
Je pense à l’été gardien de musée
Aux fleurs brunies de mon ventre
A l’asphodèle sous le corail de me fesses
Dormantes
À tous les jouets que j’ai cassés dans ma fuite
Ci-gît Juillet mois de la longue plume
Tendresse de l’azur toute méditerranéenne
Manchette babillarde du désert
Comment avale-t-on l’indifférence et la peste
Ma bouche se veut tombe mais ne sais pas mentir
Triste vacarme du dégel dans l’obscurité bovine
Sperme de boudin sur la page puérile
L’hiver
Je pense à mon amour et mes yeux distillent Mercuria
Bec de gaz fuligineux
Seringue de la dernière marche
Seule ma bouche se défend et te suffit
Seule ma bouche te gaspille
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In the Wake of Mont-Arbois
I think of that little piece of eel
Greenish flesh under the white varnish
Of your façade
Red flame between my thighs
When kneeling in the snow
I water our footsteps with my belated tears
I think of the summer guardian of museums
To the browned flowers of my belly
To the asphodel under the coral of my bum
Sleeping
To all the toys I broke in my escape
Here lies July month of the long feather
Tenderness of the sky fully Mediterranean
Talkative headline of the desert
How does one swallow indifference and plague
My mouth would be a grave but does not know how to lie
Sad upheaval of the thaw in the bovine darkness
Sperm of black pudding on a childish beach
Winter
I think of my love and my eyes distill Mercuria
Sooty gas burner
Syringe of the last step
Only my mouth defends itself and satisfies you
Only my mouth wastes you
Carré Blanc (1965) / White Square
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Sous la tour centrale
pour Matta
Des mains erraient sur les touches 
Et des paroles étranges venant d’Elle 
Flottaient à la surface du ruisseau 
J’écoutais le dialecte des sexes qu’on déshabille 
Des mains écrivaient sur les vannes 
Vingt-quatre heure sur vingt-quatre 
Et des assassinats devaient suivre 
Dans le même crépuscule bleuâtre où sifflent les serpents 
         d’acier 
Où crient les mouettes et s’épanouissent les femmes mûres 
Aux pistils enflâmes et blessures de pacotille 
J’étais un peu intimidée 
Ç’aurait été tellement délicieux 
De pouvoir uriner dans la rue 
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Beneath the Central Tower
for Matta
Hands wandered over the keys 
And strange words issued from Her 
Floated on the surface of the stream 
I heard the dialect of undressing sexes 
Hands wrote on the valves 
Twenty-four seven 
And assassinations would have to follow 
In the same bluish twilight where the steel serpents hiss 
Where seagulls cry and mature women flourish 
With inflamed pistils and junky wounds 
I was a little intimidated 
It would have been so luxurious 
To have the power to piss in the street
Carré Blanc (1965) / White Square
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Entre le rêve et la Révolte la raison vacille
Une phrase traverse la tête endormie 
Il faut déjouer les tours de la cathédrale 
Tours de sang dans le vent tournis 
Brasillants tourniquets 
Organes inexplorés 
Abcès de fixation pour acrobates verbeux 
L’araignée pendue à un cil 
Guette son image dans l’iris du ciel 
Un cheveu fictif remplace l’autre dans la soupière 
Un cerveau respire mal sous le globe du souvenir 
L’oeil du cheval 
                        Ne sachant où se poser 
Revint à la charge 
Explosion dans le flux vécu 
Fixe les yeux Enflées les paupières 
Lourds les miasmes dans le champ carnassier 
Une phrase une seule phrase sur le mur creux de l’effroi 
L’alun clarifie les eaux  
Les notabilités de la gent boursière 
Portent fièrement leurs croix de viande 
Au revers de leurs insomnies 
Ivre il faut vivre ivre 
Écœurante équation du juste milieu 
Entre les cuisses tièdes de l’homme rassis 
Vit un rat 
Il vomit 
Triste fin pour un littérateur 
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Between Dream and Revolt Reason Vacillates
A sentence plagues the sleeping mind 
You must outwit the cathedral towers 
Towers of blood in the whirling wind 
Glowing tourniquets 
Unexplored organs 
Abscess of fixation for verbose acrobats 
The spider hung from an eyelash 
A fake hair replaces the other in the tureen 
A brain breathes shallowly beneath the globe of memory 
The eye of the horse 
                                 Not knowing where to land 
Returned to the load it carried 
Explosion in the lived flow 
Fix your eyes Swollen eyelids 
Heavy the miasmas in the carnivorous field 
A sentence a single sentence on the hollow wall of dread 
Alum clarifies the waters 
The famous stockbrokers 
Proudly carry their crosses of meat 
On the back of insomnia 
Drunk one must live drunk 
Disgusting equation of centrists 
Between the tepid thighs of the stale man 
Lives a rat 
It vomits 
Sad ends for a writer
Phallus et momies (1969) / Phallus and Mummy
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Clarté au-delà du ressac
La mer clapote dans l’oreille de la plage endormie 
Proie suintante de l’algue oisive 
Le ciel sonne creux comme un roc 
Au réveil 
Des petites vagues chuchotent et se dandinent 
Dans une coupe plus vaste que les parois 
De l’horizon 
L’arche de Noé brise ses côtes dur la digue 
La nuit est favorable aux nageurs qui prennent le large 
À la poursuite du sillon qui s’enfuit 
Seuls surnagent 
Deux chevaux morts 
Et le jouet-androgyne 
Ils chassent à courre 
Sur les crêtes ponctuelles bleu de plomb 
Tandis qui dans les allées moroses 
Du profond minuit 
La lune se pourlèche les babines 
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Clarity Beyond the Surf
The sea laps the beach’s sleeping ear 
Oozing lazy seaweed prey 
The sky rings hollow like a rock 
Upon waking 
Little waves whisper and waddle 
In a glass vaster than the walls 
Of the horizon 
Noah’s ark breaks its ribs on the dam 
Night is favorable for swimmers who prefer the open sea
Chasing the fleeing furrow 
Two dead horses 
Float alone 
And the androgynous toy 
They hunt 
On the pointy leaden blue crests 
While in the morose alleys 
Of deepest midnight 
The moon licks its chops
Faire signe au machiniste (1977) / To Signal the Machinist
